Charlottesville et la loi Godwin

Vous devez connaître la loi Godwin selon laquelle "plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1." (source : wikipedia). Le point Godwin est atteint lorsqu'un interlocuteur ne trouve plus rien d'autre comme argument qu'une analogie extrême... et qu'il se discrédite par la même occasion.

Le revers de la médaille, c'est qu'on n'ose plus, parfois, appeler un chat un chat... C'est pour cela que quelqu'un a interpellé, sur les réseaux sociaux, Mike Godwin, l'inventeur de la loi qui porte son nom à propos des événements de Charlottesville. Et sa réponse ne s'est pas faite attendre, sur Twitter : "Vous pouvez comparer ces tête de merde ("headshits") à des nazis. Encore et encore. Je suis avec vous. "


Evidemment, cela tranche avec les déclarations pour le moins ambiguës de Donald Trump sur le même sujet ! Des propos qui sont perçus par les néo-nazis et les suprémacistes blancs américains comme une forme de soutien. Et ils se sont engouffré dans la brèche...

Renvoyer dos-à-dos les fascistes et les anti-fascistes, sous prétexte que les torts sont partagés et "qu'il y avait des gens très bien des deux côtés" est une attitude dangereuse. Se taire ou laisser planer l'incertitude est une faute grave quand il s'agit de propos, de théories et d'actes qui sont la négation même de l'humain. Il faut parfois appeler un chat un chat... et un nazi un nazi !

Accepter toute forme de racisme, même banale, est inacceptable. On peut – on doit ! – être écœuré par les thèses et les discours des néo-nazis, suprémacistes et autres fascistes d'aujourd'hui. On peut s'indigner des ambiguïtés de Donald Trump pour ne pas froisser une partie de son électorat. Au nom de l’Évangile, on ne peut pas rester silencieux et les responsables chrétiens américains l'ont bien compris.

Mais on devrait sans doute aussi s'interroger sur toutes les formes de racisme, de discrimination ou les ferments de haine qu'on tolère dans nos discours, y compris dans nos Églises parfois. Qu'on pense à ce qu'on pouvait lire ou entendre à l'occasion des dernières élections présidentielles ou lors de certains débats de société par exemple...

"Tu aimeras ton prochain comme toi-même !" Et c'est vrai pour mon prochain, quel qu'il soit, quel que soit sa couleur de peau, sa religion, ses origines, sa culture !

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